Le promeneur d’oiseau : un super film franco-chinois !

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Chef-d’œuvre français made in China, le film « le promeneur d’oiseau » de Philippe Muyl constitue une très jolie fable réalisée en chinois par des acteurs locaux. Le réalisateur a su surpasser les difficultés de langue et de culture pour produire un film poétique. Le film amusant, apaisant et relaxant aborde néanmoins des thématiques fortes et d’actualité. « Le promeneur d’oiseau » rappelle que c’est bien à l’ancienne corde que la nouvelle doit se nouer. Il replace l’homme au cœur de son environnement. Le film « Le promeneur d’oiseau » montre avec une simplicité déconcertante l’importante que revêt la famille dans un monde de plus en plus dominé par une course effrénée à l’enrichissement. Le réalisateur fait prendre conscience qu’un retour vers la découverte de soi s’impose toujours, peu importe l’âge. C’est un pur délice à voir et revoir absolument !

Sommaire

L’ultime retour vers la découverte de soi

Tout part du respect de la parole donnée ! Zhigen, tenu par la promesse faite à sa femme, décide de retourner à son village natal pour libérer l’oiseau qui fut son compagnon durant de longues années passées dans la capitale chinoise. Pour Zhigen, le retour vers Yangshuo s’impose. Ce voyage apparaît au départ comme la volonté de réaliser une promesse, mais se révèlera comme un ultime retour vers la découverte de soi pour le vieux paysan et un voyage initiatique pour la petite Qianing.

C’est à l’ancienne corde qu’on noue la nouvelle !

Comme dans tout retour vers la découverte de soi, le voyage du vieux Zhigen, en dehors des nombreux rebondissements, s’apparente à la marche vers la destinée et le bonheur. En effet, le vieux Zhigen, paysan déconnecté de la mondialisation et du progrès, va trouver une compagne de fortune pour son voyage. La petite Qianing âgée de 10 ans, mais déjà prise dans la folle course de la capitale chinoise avec des journées rythmées aux secondes près se trouve contrainte de suivre son grand-père. Elle ne voit d’ailleurs pas cela d’un bon œil, mais embarque tout de même dans un voyage à la rencontre de sa culture et de la nature. Le vieux paysan va faire découvrir à sa petite-fille l’histoire de sa famille. Qianing va créer des liens très forts avec son grand-père qui va lui transmettre ses valeurs. Le film « le promeneur d’oiseau » rappelle que la tradition se transmet de génération en génération. La « génération connectée » de nos jours doit en prendre conscience.

L’environnement, notre identité commune

Ce voyage va aussi révéler à Qianing la campagne chinoise et la beauté de la nature. En filmant cette complicité entre un grand-père et sa petite-fille au cœur de magnifiques paysages chinois, le film « le promeneur d’oiseau » de Philippe Muyl fait prendre conscience de l’importance de notre environnement. Le réalisateur ressort le lien intergénérationnel que crée l’environnement ; vieux et jeunes, nous nous émerveillons tous devant la beauté de la nature. Il saisit également cette rencontre au cœur de la nature pour afficher aux yeux du monde la beauté de la Chine. Rien n’échappe à sa caméra :
  • forêts ;
  • clairières ;
  • rizières ;
  • lacs, etc.

Sa caméra filme au plus près tous les éléments pour en afficher la couleur et la beauté. Le film « le promeneur d’oiseau » au cœur de la nature se révèle comme une véritable renaissance pour le vieux Zhigen qui se sentait jusque-là bien seul. Philippe Muyl, à travers le film « le promeneur d’oiseau », invite à la conquête de la nature pour se ressourcer de sa beauté et retrouver ses valeurs familles, à une rencontre avec la nature et avec soi-même.

La nécessité de rénover les valeurs familiales

À travers ce voyage initiatique, le réalisateur oppose deux époques, deux visions du monde pour ressortir l’évolution des mœurs.

Les valeurs familiales en question

La petite Qianing découvre ainsi les liens sacrés du mariage à travers l’histoire de son grand-père ; elle ne manque pas de relever le contraste avec la vie de couple de ses parents. Bien que séparés par la distance, ses grands-parents n’avaient jamais envisagé un divorce. Mais, ses parents parlent de divorce bien qu’ils s’aperçoivent au quotidien, mais sans vraiment se voir ! Le rythme effréné de leurs emplois respectifs a pris le dessus sur les valeurs familiales au point que les décisions cruciales pour la famille se prennent uniquement au téléphone.

Quelle éducation des enfants en dehors des objets connectés ?

Le film « le promeneur d’oiseau » ressort également l’intérêt accordé aux animaux, aux maisons ou encore aux objets utilisés au quotidien. Le grand-père découvre sa petite fille déconcertée face à une tablette sans batterie. La petite fille, éduquée à rester plongée dans l’écran de sa tablette, découvre, quant à elle, de nouvelles valeurs et de nouveaux jeux au contact d’autres enfants. Et cette expérience a bien l’air de la rendre radieuse. Le vieux Zhigen va apprendre à sa petite Qianing à profiter du minimum à sa disposition pour accéder au bonheur.

Au-delà de réaliser un superbe film, le réalisateur Philippe Muyl a transmis des leçons de vie intergénérationnelles.